Stéphanie Nuckle

Le travail de recherche de Stéphanie Nuckle s’inscrit dans une interaction avec le territoire, le sien, tant dans son recensement que dans sa représentation. Dans le contexte du Chantier de recherche sur l’image imprimée et photographique, l’artiste a répertorié des terrains naturels dans les quartiers du sud-est de Montréal; Mercier Hochelaga-Maisonneuve, Longue-Pointe et Montréal-Est. Armée de son vélo et de sa caméra argentique, elle s’est lancée à la recherche de non-lieux qu’elle considère comme intouchables: des espaces indécis et sans fonction apparente qui, en l’absence d’activité humaine, deviennent de véritables refuges potentiels à une diversité biologique de s’épanouir.

Elle en a rapporté à l’atelier et en salle d’exposition des artéfacts trouvés, et a ensuite recartographié subjectivement le recensement de ces friches, en partant de son médium premier : la photographie argentique. Elle a ainsi créé des compositions où l’empreinte humaine et la nature se côtoient, en effectuant différentes interventions à l’aide de techniques telles que la photogravure, la sérigraphie, le gaufrage et la Piezography. Il en résulte une série de paysages incertains déployés sous forme d’un livre d’artiste grand format et de larges sérigraphies.