Photo credit: Katya Konioukhova
From April to November 2022, Bosny explores the possibilities of beeswax. He is trying to develop screened stencils placed in beehives in order to print with wax directly with the bee colonies. The artist collaborates with Evan Henry, Co-founder and Chief Scientific Officer of Nectar, a company whose mission is to secure the food supply using digital bee breeding technology that optimizes pollination. Nectar uses pollinator health data to create resilient food chains.
Récapitulatif - Réflexion sur l'écoresponsabilité
On dit parfois de la création d’oeuvres que c’est comme cuisiner: il faut réduire, ajouter des épices, enlever certain éléments, bref savoir s’adapter. Quant à moi, quand je cuisine et quand je crée, c’est souvent comme si j’écrivais la recette avant de commencer, la suivais à la lettre puis sers le plat une fois toutes les étapes complétées. Mes meilleures oeuvres, comme mes meilleurs plats, sont celles où des amis présents goûtent et corrigent différents aspects (je n’épice pas assez, j’oublie le citron et il y a souvent des couleurs à modifier).
Les mains invisibles, dans un contexte capitaliste, seraient moins celles d’Adam Smith que celles qui oeuvrent, épicent et aident sans grande mention. Il est rare que je fasse des oeuvres réellement tout seul, et pourtant c’est mon nom qui figure dessus (culte du génie exige). Lorsque je travaille collaborativement avec d’autres artistes, il y a certes d’autres noms sur le cartel mais souvent encore plus de noms ouïs, au plus, qu’au moment des remerciements.
Ma pratique artistique a souvent peu de place pour des la réflexion et les questionnements: ce qui compte, em murale, c’est généralement la réaction du public. Les réflexions se font à mon compte, dans mon temps libre. Au cours de cette résidence, j’ai eu envie de produire et démontrer mon travail, comme j’en ai l’habitude. Celle ci, cependant, nécessitait de ma part de la lenteur, de l’échange et de la réflexion. J’ai cru que la plus grosse difficulté était le manque de résultats des efforts avec les abeilles, mais plus que ça le fait de me permettre cette lenteur et cette réflexion et cet échange a été pour moi le plus grand obstacle – et ce n’est pas aussitôt réalisé.
Au commencement de la résidence, j’avais cette approche de l’utilitarisme où, tant que je produisais quelque chose d’éco-responsable, je pouvais me permettre d’utiliser un peu de scotch tape ou de carburant pour m’y rendre. Lorsque les efforts échouèrent et que mon empreinte carbone était négative, j’ai figé et tout mis sur pause. J’ai ensuite tourné plutôt vers l’éthique de la vertu en me disant que tant que j’améliorais la pratique, voire même moi-même, tout aspect de la recherche était bon. Cela, encore, m’a laissé éthiquement insolvent lorsque les résultats m’étaient insatisfaisants.
L’éthique, alors, que je prône sur papier mais ai du mal à incorporer dans ma vie, c’est celle du care. Le partage, l’échange et l’effet imperceptible sur ses alentours. Ma recherche, c’était également inspirer les autres, l’apostolat de l’éco-responsable, aider et échanger avec les autres artistes et membres de l’imprimerie, et encore. Mes recherches ont appuyé le verdissement de quelques membres de ma communauté du street art et mis en mouvement des conversations et oeuvres qui ne l’auraient sans doute pas été sans la cogitation et le temps qui m’ont été offerts. J’espère également que j’ai pu aider les réflexions d’autres artistes et membres du centre par mes connaissances et perspectives propres.
J’aime beaucoup l’analogie de la mycorrhization, des arbres qui se communiquent imperceptiblement sous-terre afin de partager leurs diverses ressources. En observant un bel et grand arbre, on peut se dire que celui-ci est desservi par tous les autres autour de lui, et vice-versa. En tant qu’artiste et créateur, je serais incapable de poursuivre ma pratique sans cette communauté qui m’entoure, me nourrit et pimente mes plats.
Merci
Fin
Durant le mois de novembre, j’ai l’impression que tout s’est enligné et s’est déroulé de manière constructive et intéressante. Les pochoirs pour cire ont créé des résultats intéressants bien qu’un peu bruts.
La pièce de résistance de la résidence, toutefois, a été ma collaboration avec Miri!! On a décidé de créer des images en utilisant la gélatine colorée pour en trame de Turing. La gélatine a séché en bien plus pâle qu’on aurait prédit, mais nous sommes tous les deux extrêmement fiers du résultat! En plus, j’ai découvert que la gélatine se porte beaucoup plus à être (m)iridescente que la cire d’abeille. Quelle belle fin à cette aventure!
Smörgåsbord
reflexions on practice
Au cours du mois d’octobre, une réflexion qui m’a beaucoup tourné dans la tête a été la direction dans laquelle j’aimerais que ma pratique aille: à quoi resemble une pratique durable?
La question a trois facettes soit la production, l’expansion et l’économie. Comment dans ses matériaux et sa collaboration la production d’art peut-elle être durable? Les modes de production conventionnelles demandent une création grandissante en volume ou en quantité, est-ce possible de jumeler ceci avec une pratique éco-responsable? Enfin, y-a-t’il moyen de mener une pratique artistique pour que l’argent généré revienne aux artistes et aux artisans?
Je me suis surtout penché sur la production au courant du mois – je n’ai pas envie de créer des oeuvres qui ne vont que récolter de la poussière, toutefois d’offrir toutes les oeuvres en cadeau risque de raser la valeur de ses oeuvres. J’ai trouvé, pour l’instant, comme solution de viser un modèle où des oeuvres sont créées en collaboration avec d’autres artistes ou artisans et elles seraient les leurs, non authentifiées, jusqu’au moment d’une vente éventuelle. Au moment où nous les vendrions, nous les authentifierions afin de leur octroyer une valeur marchande.
La résidence a été une belle période de méditation de la pratique, et celles-ci ont surtout été séparées de la pratique physique en tant que telle. Cela étant dit, plusieurs recherches matérielles ont également été abordées au courant du mois.
Au début du mois, j’ai tenté d’imprimer une plaque d’intaglio découpée au laser, cependant celle-ci n’avait pas suffisamment de dent et retenait mal l’encre (et avait également été imprimée en négatif). L’objectif aurait été de créer la propre encre à base d’ingrédients récoltés moi-même.
Une autre piste a été de reproduire un effet de trame observée dans de la condensation congelée – un haut de tupperware à la trame glacée! L’idée était de laisser évaporer de l’eau bouillant sur une surface cirée, de sorte à ce que l’eau ne colle qu’au plastique, puis crée une image. Les résultats n’ont malheureusement pas été concluants.
C’est également au courant du mois qu’on est allés à la Fondation Grantham pour une conférence sur les pratiques d’art éco-responsables. Ça a été vraiment enrichissant de voir les différentes directions dans lesquelles les artistes poussent leurs recherches ainsi que les opportunités pour des convergences et collaborations.
Finalement, après avoir créé une image générée à l’intelligence artificielle pour démontrer ce que j’avais envisagé comme image faite de cire, j’ai poussé cette exploration avec de la cire et des pochoirs, mais excluant cette fois-ci les abeilles. En trempant des tests de trame dans de la cire une douzaine de fois, l’accumulation de cire crée des textures intéressantes et même des stalactites! Par contre, les tests avec des images découpées ont dû attendre au mois prochain à cause du bris de ma machine de découpe.
J’ai également peint avec Terje une dernière fois. Bien que c’est loin de la résidence elle-même, je n’aurais pas eu l’opportunité sans celle-ci.
All-in sur la cire
Après plusieurs mois de défaite aux mains des abeilles, je recentre ma recherche sur la cire ainsi que les ingrédients sourcés localement.
Ma première recherche a été de faire des pochoirs pour créer des images de cire sur papier. Celles-ci, bien qu’elles fonctionnent, n’offrent pas des images à bien haut contraste.
J’ai eu une superbe réussite (enfin!!!) avec des empreintes iridescentes à la cire: en moulant de la cire fondue sur une pellicule de plastique à réseau de diffraction (diffraction grating), l’effet optique se transmet de sorte à ce que la cire devienne elle-même iridescente. Le problème a d’abord été de séparer les deux une fois l’emprunte posée: mettre de la graisse ou de la cire sur la pellicule empêche l’effet de se produire. Par contre, en mettant les deux dans le congélateur, il devient facile de les séparer.
La question qui a suivi a été comment l’on peut faire des impressions avec (oui, je suis fixé sur l’impression). Seul les pochoirs sembleraient être assez basse-pression pour ne pas afesser la surface iridescente. Il y a aussi le fait que la cire est fragile toute seule, mais mes exercices à imprégner la cire à du papier n’ont toujours pas été concluants.
J’ai également travaillé sur des encres maison. J’ai des métaux qui rouillent dans un bocal depuis des mois (par exprès), par contre ceux-ci soit plus brun que rouge, ce qui m’a déçu, mais le brun est tout-de-même d’une belle couleur. J’ai également récolté de la chlorure de cuivre des plaques d’eau forte que je laisse tremper dans du vinaigre. Je me suis servi de ces encres et d’autres sur du papier d’asclépiade afin de faire un portrait d’une amie. Le bleu du cuivre peut servir de blanc, ce qui m’a bien excité!
Enfin, j’ai récolté des branches d’un arbre qui allait se fair jeter aux vidanges pour les laisser dans mon four enveloppés d’aluminium afin d’en faire du charbon de dessin et j’ai fait une sortie avec Terje de l’échage de résidences avec Tromsø pour aller peindre en ville puisqu’on est tous les deux artistes graffiteurs :)
Où les abeilles se goinfrent
Afin d’assurer que les abeilles suivraient le chemin auquel je m’attendais une fois le papier de pétales fait-main inséré, j’ai mené un dernier avec des pochoirs en trame pour en assurer le résultat. Le premier test, sur des petites feuilles, a eu beaucoup de bleed et n’offrait pas des lignes de trame claires. Un deuxième test, plus gros avec lignes plus larges, a permis des lignes bien plus nettes. Ce qui a aussi aidé est de laisser la cire refroidir avant de la rouler sur le pochoir, de sorte à ce qu’elle soit plus dure et donc aille moins en dessous des arrêtes du pochoir.
J’ai eu un grand sentiment de succès lorsque j’ai complété la grosse feuille de test – j’ai réussi à perfectionner tout ce qui est en mon contrôle à un point suffisament reproducible et éco-responsable. Malheureusement, après 3-4 jours dans la ruche, les abeilles ont dévoré des régions du papier, que ce soit ciré ou non. Les abeilles étaient infectées et leurs ruches se faisaient traiter, alors elles étaient bien plus stressées et méchantes qu’à l’habitude. Je me suis fait piquer trois fois, avec des piqûres bien plus prononcées qu’à l’habitude. J’ai eu la jambe qui me brûlait pendant sept jours, avec tous les médicament suggérés en sus. La peau enflée et le papier mangé m’ont fait sentir une grande défaite – tout ce sur quoi j’avais travaillé jusqu’ici n’aurai mené à rien.
Avec du recul, cependant, je me rends compte qu’il a beaucoup de belle recherche à élaborer suite à ces tests. Principalement, il y a la cire comme résultat final: je cherche à créer des oeuvres en trichromie/quadrichromie mais n’avais jusqu’ici trouvé aucun jaune éco-responsable résistant au soleil. La cire est la solution à ce questionnement!
J’ai également des tests en tête pour voir si la condensation de vapeur gelée peut être utilisée comme médium en me servant de cire comme négatif.
La cire donne une superbe odeur et caractéristique aux oeuvres imprimées et je vais continuer ma recherche en poursuivant cette voie. Ce recul (et une longue conversation avec Geneviève et Geneviève de l’Imprimerie) m’ont permis de rediriger ma recherche et d’y trouver un nouvel entrain.
Marche, pétales, feuille
Le mois de juin a surtout servi à effectuer des recherches en production de papier “bee friendly” suite à la fragilité du papyrus de pétales effectué auparavant. Suite à une promenade-cueillette au travers le Mile End, les pétales ont été séparées et broyées à l’Atelier Retailles puis mise sur une moitié de feuille de lin, encore à l’état brut de pulpe, avant d’être plié en deux pour en faire une feuille couverte de pétales. Les abeilles avaient démontré une préférence pour le lin lors des tests initiaux de matériaux, l’ayant mangé plus rapidement que tout autre matière organique tentée.
La marche a permis de ralentir le processus de création, cherchant des fleurs là où il n’y en a que peu, surtout lorsqu’on s’efforce à ne pas raser les plantes et ne cueillir que quelques fleurs à la fois pour ne pas empêcher la pollinisation ni le bien-être des plantes. La lenteur a permis de découvrir des coins, des hommages, des traces du quartier autrement survolées. De laisser cette trace imprégner la matière. Elle a également permis la documentation et le recensement de plusieurs autre plantes et la prise en note de leurs coordonnées afin de vérifier lesquelles d’entre elles sont comestibles, à quels moments elles sont en saison et en quelle quantité.
Les feuilles de papier issues de cette recherche sur les abeilles auront permis la création de ressources nouvelles par les contraintes établies – je trouve qu’il y a quelque chose de poétique à l’élaboration de telles restrictions, à la création de l’art selon des critères stricts et éco-responsables. Je repense fréquemment à une section du livre “Gödel, Escher, Bach” de Hofstadter où le travail de Bach est examiné à travers les restrictions imposées, autant par les modes de l’époque que le musicien, et comment des compositions entièrement nouvelles en ont découlé: je crois que les restrictions peuvent être un superbe outil pour l’innovation.
Ingéniosité et collaboration
Nous sommes encore bien dans de la recherche à ce stade!
Il semble que le plan de guider les abeilles à créer des images selon des pochoirs en trame hexagonale était trop ambitieux – les abeilles ne cherchent pas à suivre les règles que nous leurs imposons (let’s go les rebelles!). Il faut donc poursuivre la deuxième avenue, soit de leur offrir de la matière à manger – chose qu’elles font si bien – en guidant leur choix par de la cire.
Avec Evan, nous avons réalisé que les abeilles, bien qu’elles mangent et déplacent la cire d’abeille autant que le papier, s’y prennent plus lentement que le papier (surtout avec deux couches de cire au lieu d’une). Ainsi il en découlerait que les abeilles, présentées avec du papier couvert de cire en trame, mangeraient les endroits sans cire plus rapidement. Le problème, toutefois, est que le papier couvert de cire, s’il est pour devenir une oeuvre “découpée” (lire: mangée), ne peut avoir de “trous dans les trous”, problème classique de pochoirs. Cependant, si l’on se sert d’un pochoir afin de créer l’image en cire (j’ai découvert qu’un rouleau à peinture peut servir à étendre la cire!), le pochoir non-plus ne peut pas avoir de “trous dans les trous”. Effectivement, aucune trame en point, hexagones ou formes concentrique n’est donc possible, si l’on se sert de pochoirs pour poser la cire. Il y aurait possibilité avec un genre de sérigraphie, mais je ne crois pas que les soies conventionnelles s’y plairaient, et je cherche justement à ne pas utiliser la sérigraphie comme processus pour cette nouvelle technologie étant donné les plastiques et produits chimiques nécessaires pour en faire – j’utilise dans ma pratique des produits chimiques et plastiques, mais dans le cadre de cette résidence cherche à élaborer une technique aussi verte que possible.
Mon ami du Bac à NSCAD, Evan Meisner, avait trouvé qu’il pouvait sérgraphier du ciment (!!!) en façonnant une soie en moustiquaire – je crois qu’il serait possible de créer des images avec de la cire de la même façon, mais je me suis bloqué quant à comment poser l’image sur le moustiquaire sans utiliser de vinyle ou d’autres plastiques. Voilà le type de bloquage auquel je me butte…
Comme solution, enfin, j’ai réalisé qu’un pochoir en trame striée – soit des lignes allant d’un bord à l’autre du pochoir, permettrait de n’avoir aucun “trous dans les trous”. Il suffira de recouvrir de cire les extrémités du papier après avoir posé la cire avec le pochoir, sinon en se faisant manger le papier deviendrait une série de rubans!
Le problème, ensuite, est celui de l’alignement – il faut poser le positif de cire sur le recto et verso de la feuille, sinon les abeilles vont simplement le manger de l’arrière. Comment faire? J’y ai réfléchi de plusieurs façons (déjà il m’a fallu du temps à réaliser que le pochoir pouvait simplement être tourné afin de faire le derrière de la feuille (mais cela risquerait de gommer le pochoir des deux côtés, de sorte que les lignes deviendraient de moins en moins nettes)), considérant les différents repères et marques possibles pour tout aligner comme il faut. Enfin, j’ai réalisé que le pochoir pourrait être découper deux fois, à l’envers et à l’endroit, sur un type de folio, afin que tu insères le papier dans un papier cartonné plié avec le pochoir déjà présent des deux bords, puis tu n’as qu’à rouler la cire par dessus. Malheureusement, il ne me reste plus de lames aiguisées pour en découper, il faudra que j’attende que ma commande arrive.
Ensuite, en ce qui concerne les tests de papiers, Sophie de l’Atelier Retailles a réussi à produire des papyrus de pétales (plusieurs des fleurs n’ont pas marché, mais les iris oui!)! Par contre, ceux-ci sont extrêmement fragiles et briseraient sans doute en cours de route – la solution recommandée est de les sécher sur un “backing” afin de les renforcer. Nous sommes en pleine excavation de feuilles ces jours-ci pour faire davantage de papier!
Plutôt données que résultats
Les tests à date n’offrent rien de concret – le premier test a démontré que les abeilles mangent le matériel organique, même avec une couche de cire le recouvrant. De plus, les abeilles ont besoin d’un espace assez exact autour de la matière travaillée, nommé “bee space”, qui n’était pas proprement respecté lors du premier test – cela a depuis été rectifié.
Un test subséquent avec trois couches de cire nous laisse optimistes, les abeilles ayant le 24 mai laissé des débuts de cire dessus – nous espérons qu’à notre prochaine visite, plus de cire aura été bâtie! Il est a noter, toutefois, que même cette matière s’est faite grignotter.
Afin de tester d’autres avenues, j’ai contacté l’atelier Retailles afin de faire faire du papier qui se fera dévorer par exprès! L’idée serait de développer un papier constitué entièrement de pétales de fleurs qui, en obstruant les sections à préserver avec de la cire d’abeille, pourraient créer les images de par l’extraction de la matière par les abeilles. Les parties couvertes de cire, en plus, deviendraient translucides par l’application de la cire et toute cire bâtie sur la surface ajouterait davantage de texture au produit final.
Une autre visite est prévue pour la semaine prochaine, dans un scénario idéal le résultat sera plus concret et deux formes d’images pourraient être entreprises en parallel.
Biography
Born in 1992 in Montreal, Bosny has carved out an identity for himself in the world of murals, print art, paper and graffiti. The artist has become known in the graffiti community for his innovative and experimental ideas. After studying printmaking at NSCAD in Nova Scotia, he was drawn to the Montreal mural scene and completed his studies at Concordia University. Bosny works full time, depending on the season, between murals in the warmer months and print art and paper design in the colder months.
Evan Henry
Co-founder and Chief Scientist Officer of Nectar